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    INTERVIEW – L’INTERNATIONAL CONGOLAIS CHRIS MAVINGA SE FAIT UN NOM, LE VAINQUEUR DE LA MLS AVEC TORONTO…

    Leopardsactu TeamBy Leopardsactu Team20 décembre 2017Updated:20 décembre 20171 Views
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    Après avoir battu Seattle (2-0) en finale de la MLS, le défenseur Congolais de 26 ans nous dévoile  sa nouvelle vie loin des troubles européens

    Fraîchement champion 2017 de MLS avec Toronto, Chris Mavinga a pris un peu de temps sur ses vacances pour revenir sur la saison pleine qu’il a effectuée avec la franchise canadienne : un statut de titulaire indiscutable avec 31 rencontres jouées. Pourtant tout n’a pas été rose dans sa carrière : des échecs successifs au Rubin Kazan (Russie) mais aussi à Reims et à Troyes. Après avoir mangé son pain noir et être resté six mois sans jouer, l’international Congolais retrouve le sourire de l’autre côté de l’Atlantique. Il garde néanmoins dans un coin de la tête la perspective de revenir un jour en France pour montrer une autre image de lui.

    Une semaine après avoir décroché le titre, vous êtes redescendu de votre petit nuage ?

    Chris Mavinga : Franchement il y avait beaucoup de monde pour nous féliciter, le soccer n’est pas forcément le sport numéro 1 mais en moyenne on avait 25 000 à 30 000 spectateurs tout le long de la saison ça nous a fait beaucoup plaisir de voir cet engouement.

    Comment s’est passé cette finale remportée 2-0 face à Seattle ?

    On a fait un coup tactique car on a joué en 3-5-2 toute la saison et là on a bougé. On a joué en milieu en losange, ça nous a réussi ! En play-offs nous étions en difficulté car beaucoup ont trouvé nos points faibles. On a bien bluffé car toute la semaine tout le monde pensait que nous allions être à trois derrière. Il y avait aussi un esprit de revanche par rapport à l’an passé où l’équipe avait échoué en finale.

    Beaucoup d’observateurs ont décrit cette équipe comme la plus forte de la jeune histoire de la MLS, vous partagez ce sentiment ?

    Quand je suis arrivé l’équipe était déjà bien en place avec une finale sur la saison passée. Avec d’autres nous sommes venus ajuster les manquements que les autres nous disaient, ils cherchaient un gaucher et j’ai amené ce que je savais faire. On s’est très vite adapté, nous n’étions pas nuls et l’intégration s’est bien passée ! Ce record de points est venu concrétiser une saison assez paradoxale car notre entame était assez moyenne. Il y’a eu des matches gagnés à l’arraché, mais c’était top.

    Comment vous décrieriez le niveau global de ce championnat par rapport à ce que vous avez connu ?

    C’est un tout autre style que la Ligue 1. En France Toronto terminerait dans les 10 premiers je pense, j’en suis persuadé. Ils s’inspirent vraiment du championnat anglais. À la 70e minute tout le monde se jette pour marquer le but supplémentaire alors qu’en L1 il y a plus de réserve. Ici les deux latéraux peuvent monter simultanément, il n’y aura pas de souci. On s’expose défensivement bien sûr, mais miser sur l’offensif c’est important. Ça donne une bonne vitrine au football ici.

    Vous avez affronté quelques stars tout de même comme Andrea Pirlo et David Villa, c’était comment de jouer face à eux ?

    David Villa il est peut-être vieux (35 ans) mais il en claque énormément encore ! Jouer contre lui ça te fait progresser car à défendre, c’est très dur ! Ça reste la classe, j’ai été surpris car il prend encore la profondeur, dès qu’il est en position de frappe il faut te jeter car tu sais que derrière ça fait mouche. Pirlo n’avait plus les jambes je crois mais ça restait un passeur hors-norme. Atlanta aussi c’est très intéressant avec notamment Miguel Almiron. Mon premier match contre eux c’était compliqué car j’étais impliqué sur les deux buts, j’arrivais avec ma mentalité européenne j’étais trop facile. On se le dit avec d’autres Français, la réalité est vraiment tout autre. Les conditions climatiques, les voyages… ça t’épuise aussi ! Jouer à Dallas sous 35 degrés puis 3 jours après sous 10 degrés chez nous, ton corps doit s’adapter et ne pas subir.

    D’un point de vue européen cette équipe est symbolisée par Sebastian Giovinco, on se demande même si ce n’est pas du gâchis de le voir si loin du vieux continent ?

    C’est simple, l’Italie a manqué sa qualification à la Coupe du Monde (en barrages face à la Suède, ndlr.) car ils ne l’ont pas pris, tout simplement. Il aurait débloqué la situation, j’ai jamais vu ça c’est le meilleur tireur de coup-franc au monde ! Il est plus habile sur cet exercice que sur penalty où il en a raté. Il n’en tire jamais à l’entraînement en plus, c’est du pur instinct. Il y’a aussi un bon confort de vie pour expliquer qu’il ne soit pas retourné en Europe. Giovinco aime son quotidien ici.

    Vous êtes arrivé depuis bientôt un an, comment s’est passé votre adaptation au Canada ? Vous appréciez la vie là-bas ? Pas trop froid ?

    C’est un très très beau pays, je le savais plus au moins mais c’est vraiment super agréable. Forcément la vague hivernale te perturbe mais on fait avec. C’est très sûr ici, on est super encadré, tout le monde est aux petits soins ici et pour ma fille c’est un facteur important. Le Canada par rapport à la Russie c’est le paradis. En Russie ce sont des personnes gentilles mais très froides, c’est difficile de se faire des contacts là-bas. Quand tu demandes un service, on t’envoie balader. Dans le club, à Kazan, je n’avais aucun problème mais à l’extérieur je n’ai pas senti un pays forcément accueillant. C’est le climat ! La Coupe du Monde va leur faire du bien pour s’ouvrir aux autres.

    Vous avez quitté le Rubin Kazan en janvier 2017, le club connaît de graves soucis avec des salaires non-payés, cela vous a-t-il surpris ?

    Ça m’étonne car moi aussi ils me doivent de l’argent ! Il me restait encore six mois de contrat, j’avais négocié une résiliation à l’amiable. Nous étions d’accord pour qu’ils me versent les mois restants… Je n’ai rien eu depuis, pas de nouvelle. Cela ne m’étonne pas, le club a eu des dépenses futiles en achetant énormément de joueurs. C’était difficile pour l’entraîneur car tout le monde se marchait dessus. C’est un sacré chaos à l’intérieur. Je suis pas forcément dans le besoin donc je ne vais pas plaindre !

    On a perdu de vue Yann M’Vila là-bas, vous avez toujours des contacts avec lui ?

    On parle toujours ensemble, il me racontait les histoires du club de l’intérieur. Je pense pas du tout qu’il va revenir en France. Je ne suis pas son agent mais sur le ressenti que j’ai, il partira ailleurs en Europe. Les histoires le rattraperont s’il revient en Ligue 1. Chaque fois que je l’ai eu au téléphone il rigole toujours même si la situation est pesante.

    Au Canada vous avez retrouvé votre poste de formation, défenseur central. C’était comment au niveau des sensations ?

    Toute ma jeunesse j’ai joué à ce poste et à 20 ans, c’est toujours difficile de faire confiance à un jeune dans ce poste, donc j’ai basculé sur un côté. Ce sont mes bases c’est pour ça que je suis venu ici, de retrouver ma place dans l’axe. Latéral gauche ça n’a jamais été mon poste et j’ai traîné cette frustration pendant plusieurs saisons. J’ai porté cette étiquette alors qu’au PSG et lors du titre de champion d’Europe U19, j’ai été défenseur central. Je ne savais pas dribbler et à un moment donné, j’ai essayé de devenir un joueur que je n’étais pas, cela m’a porté préjudice. C’est devenu trop compliqué et j’ai perdu la confiance. Je me suis dit que je ne pouvais plus être ce joueur-là, sinon j’allais définitivement me cramer. Aujourd’hui j’ai retrouvé vite mes sensations, je me suis dit que si j’avais été à 100% dans l’axe, j’aurais eu une autre carrière.

    La Ligue 1 et vous c’est définitivement terminé ?

    Difficile à dire car je me suis cramé sur mes deux dernières saisons à Reims ou à Troyes, il faut que je continue à poursuivre ma route en MLS. J’ai retrouvé la confiance là-bas, après six mois sans jouer, sur le plan personnel je ne savais pas où j’en étais. J’ai vite été rassuré. Revenir en France c’est compliqué à cet instant présent. Je peux dépanner en latéral mais je préfère évidemment continuer dans l’axe. J’ai envie de revenir en Europe car j’ai ce côté revanchard et j’ai envie de laisser une autre trace, par rapport à moi et la fierté de mes parents.

    Vous n’avez que 26 ans et on a le sentiment que vous avez déjà une carrière de vétéran, vous partagez ce sentiment ?

    Là je me dis que heureusement que tout ça est arrivé assez tôt car j’ai encore le temps de rebondir. Ça n’a pas été facile, je me suis posé des questions, il y a eu beaucoup de doutes. À un moment donné quand on est sur la chambre d’hôtel où on reste 22 heures par jour à part pour l’entraînement, on se demande forcément si un jour on revoudra de vous, même en National par exemple. Certains arrivent à 24 ans et arrêtent leur carrière, heureusement ma famille m’a soutenu et je n’ai rien lâché. Je savais que ça ne pouvait pas disparaître.

    Vous avez été formé au PSG, comment vous percevez l’évolution de ce club ?

    Je suis supporter ! J’ai été content quand Neymar a signé ici et j’ai chambré Vazquez mon coéquipier qui a été formé à Barcelone. J’espère qu’ils gagneront la Ligue des champions. Avant d’être formé, on a été toujours derrière eux. Les investissements sont à hauteur de leurs attentes et ces transferts, avec celui de Mbappé, vont dans ce sens. On leur donne du temps, ce sera long à venir mais ça le fera. J’ai passé de très bons moments là-bas avec Brice Dja Djé Djé, Fouad Bachirou qui joue l’Europa League, Florian Makdejouf… Bon dans cette génération 91, il ne reste plus grand monde (rires).

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