L’arbitrage dans le milieu sportif congolais est devenu un sujet qui fâche. Contestation d’un côté, réclamation de l’autre côté au cours d’un match de football, les décisions prises par les officiels qui se doivent arbitraires ne sont pas avaler d’un seul coup par un de deux camps.
Dans le souci d’étoffer l’effectif des arbitres congolais au haut niveau, l’international arbitre congolais Jean Jacques Ndala a utilisé le canal de Leopardsactu.com pour lancer un message aux jeunes et pratiquants du sifflet sur leur passion d’appartenir à la crème des hommes en noir. Cette exhortation paternelle et pédagogique est inscrite dans la série d’interviews que la légende vivante a accordé à notre rédaction
•L’actuel domaine d’arbitrage recquiert le niveau intellectuel
“J’invite et encourage les jeunes intellectuels à embrasser l’arbitrage. Auparavant on pouvait être arbitre par simple loisir mais actuellement, l’arbitrage demande un certain niveau. Avec l’évolution exponentielle du football, l’arbitrage exige désormais des têtes bien faites et capable de s’adapter et de se maintenir à cette évolution.”
Exemple : Avant, dans les séminaires CAF, la langue utilisée pour les cours et les séminaires était le français. Mais actuellement, la langue utilisée c’est l’anglais qui reste au centre de la communication et cela est devenu une exigence. Il sera difficile pour celui qui ne maitrise pas le français déjà pour communiquer
•Un projet FIFA- CAF de détection des talents
“Il y a un projet mis en place par la FIFA et la CAF depuis près de 3 ans. Ce projet consiste à organiser des séminaires pour les jeunes talentueux qui ne sont pas encore devenus arbitres internationaux (des arbitres non FIFA). Ces séminaires sont animés par des instructeurs FIFA-CAF. Avec l’aide des fédérations, des jeunes talents peuvent être envoyés à ces séminaires. Si on y découvre des talents incarnés dans un jeune, il sera facile pour ce dernier de gravir les échelons”
•L’attitude face aux critiques
“L’arbitrage est un métier où l’on est souvent critiqué. En général, si une équipe perd, c’est la faute à l’arbitre. C’est pourquoi je demande aux collègues d’être toujours calmes, savoir se remettre en question, c’est-à-dire, revivre les événements seul, tout en analysant les différentes réactions”
Ndala Ngambo Jean-Jacques passe pour une référence en matière d’arbitrage en football congolais et même africain. En 2019, lors de la 32ème coupe d’Afrique des Nations, Il a permis à la RD Congo d’avoir un arbitre en une phase finale de la CAN après 37 ans d’absence.
Arsène Kayumba Bustany