Dès sa tendre enfance, elle a fait du football un métier, une passion. Encore jeune, Deborah Ngalula vit un rêve qui n’aura pas duré pour se concrétiser. Tout a été question du courage, du travail et d’affection pour le foot entassés sur un talent purement iné.
Du CSF Bikira (RDC) à Antalyaspor (Turquie), la capitaine des Léopards Dames U20 a connu une ascendance fulgurante. De son début de carrière vers l’Europe en passant par la sélection nationale, la surnommée « Mbappé congolaise » a confessé son parcours à la rédaction de Leopardsactu.com qui vous propose l’interview.
MS : Qui est Déborah Ngalula ?
D N : Deborah Stone Ngalula est une footballeuse internationale congolaise née le 25 mai 2002 à Kinshasa.
MS : Par qui avez-vous été séduite à devenir footballeuse ?
D N : J’ai grandi au milieu des hommes avec qui nous jouions au football à notre enfance. J’étais parmi les jeunes qui touchaient aussi bien au ballon et à l’époque quand on regardait le match j’aimais bien supporter Trésor Mputu. Une fois à l’école on a organisé un tournoi interscolaire, j’étais intéressée, j’ai fait un bon match et par là j’ai été vue par un entraîneur des filles qui m’a intégré dans son effectif. C’est par là que tout a commencé.
MS : De la RDC avec le CSF Bikira à la Turquie avec Antalyaspor, comment cela s’est passé ?
D N : Avec Bikira j’ai joué avec le coeur parceque j’avais cette ambition de sortir le pays et jouer le football professionnel. Gloire à Dieu cela a marché.
MS : Pourquoi est ce qu’on vous appelle la Mbappé Congolaise ?
D N : Premièrement Kylian est un joueur que je regarde beaucoup à la télé, sur YouTube, Instagram donc c’est un joueur qui m’inspire plus et à mon avis j’ai aussi du potentiel comme lui. Mes fans aussi voient la même chose que moi. Voilà pourquoi je suis appelé Kyky.
MS : Avec la sélection nationale, c’est une campagne des éliminatoires au Mondial Costa Rica non aboutie. Qu’est ce qui n’a pas marché ?
D N : Avec la sélection dont j’étais capitaine je dirai que ce n’était pas facile. Ensemble avec le groupe on essayé au premier tour mais comme jusque là on a pas encore eu la considération qu’on mérite au pays voilà nous sommes au 2è et certaines conditions ne permettent pas à ce qu’on continue.
MS : Encore trop jeune, avez-vous une vision pour le foot féminin congolais ?
D N : Oui. Pour moi en RDC nous avons des grandes footballeuses qui jouent très bien au foot mais les filles sont négligées au pays. Je profite aussi pour dire à nos dirigeants qu’ils nous prennent en considération comme c’est le cas avec les autres partout au monde. je souhaiterai qu’un jour Dieu me bénisse pour être une agent des filles qui jouent au pays et qui ont du potentiel mais parfois abandonnées.
MS : Comment se sont passés vos débuts avec Antalyaspor ?
D N : Mes débuts avec Antalya n’étaient pas facile. Il avait fallu que je m’adapte avec le climat petit à petit. Je ne dis pas que je me suis déjà adapté mais je le fais tous les jours.
MS : En sélection nationale vous êtes sous la houlette du Coach Andy. Qu’a-t-il apporté de nouveau dans votre manière de jouer ?
D N : En sélection je ne dis pas que j’étais avec le sélectionneur mais je dirais nous étions avec un Papa qui avait un grand coeur et qui savait supporter surtout les caprices et répondre au plus vite aux besoins. J’ai appris de lui beaucoup de choses surtout dans ma manière personnelle de jouer. Il me disait ce que je peux faire pour débloquer l’équipe et à chaque match j’essayais de le faire et j’apportais un plus.
MS : L’Europe, hier c’était un rêve, aujourd’hui une réalité et demain c’est quoi l’objectif ?
D N : Aujourd’hui c’est une réalité oui, parceque c’était mon rêve et je m’étais focalisé sur ça. Le Tout-Puissant a permis que cela s’accomplisse car il ne donne que ce que tu lui demandes et surtout si tu lui demandes avec foi (sourire). Demain l’objectif sera de jouer dans les grands clubs et surtout dans l’un de 4 grands Championnats d’Europe.
MS : Paraît-il qu’après ou avant chaque match avec les Léopards, vous ne gagniez rien comme motivation. Pourriez-vous nous en dire plus ?
D N : Bon je ne sais pas peut être c’est avec les seniors sinon avec les U20 nos primes de chaque match étaient bien reçues à la fin.
La jeune joueuse, capable de jouer sur les deux ailes et comme animatrice est donc partie pour briller hors du pays.
Daniel Kabuanga / Leopardsactu.com