Étoile fulgurante entre 2014 et 2016 au pays comme sur l’échiquier continental, Heritier Luvumbu Nzinga est ce joueur dont la carrière a failli se déchoir précocement et le rêve être enterré. Brillant avec les Léopards à l’entame du CHAN 2016 au pays des Amavubis, l’ancien Moscovite a contracté une blessure très grave qui a mis son futur dans le doute cartésien à la vue de plusieurs.
Après avoir vécu ce triste moment en 2016 comme le meilleur en Ligue des Champions avec Vclub en 2014, l’ailier puissant s’est livré intégralement à www.leopardsactu.com pour nous éclairer sur son passé et sa vie footballistique actuelle.
LA.com : Comment allez-vous Heritier Luvumbu ?
Héritier : Je suis vraiment bien par la grâce de Dieu. La main de Dieu est sur moi.
LA.com : Qu’elle est la situation actuelle de Heritier Luvumbu Nzinga ?
Héritier : Pour l’instant je suis joueur libre. Je suis à la maison entrain de travailler toujours. Le problème est qu’on a fini le championnat en retard au Maroc à cause notamment de la pandémie, le mercato était déjà clos et comme j’avais signé au club pour un an, c’est pour cela je suis libre. Maintenant que ça s’est rouvert, je patiente si Dieu fait grâce je trouverai un nouveau club.
LA.com : Le dernier club dans lequel vous aviez joué c’est Youssoufia Berrechid AC (D1 Maroc), comment cela s’est passé ?
Héritier : À Berrechid tout s’est passé normalement malgré qu’on avait fini le championnat en retard. Dieu m’a aidé à bien ponctuer le championnat sans blessure. Tout était normal.
LA.com : Avant, vous étiez aux FAR, une seule saison d’ailleurs difficile. Comment cela s’est passé ?
Héritier : Au FAR je n’avais aucun problème. La première année je n’avais aucune difficulté parce que j’avais bien joué pendant la saison et j’ai inscrit 7 buts et délivré 5 passes décisives pour ma première année au Maroc. Mais chaque entraîneur a sa manière de faire les choses et le manager que j’avais (marocain) n’était pas tellement fort. Sinon ça s’est passé normalement.
LA.com : Pourquoi on arrive pas à retrouver Luvumbu de Vclub ?
Héritier : Luvumbu que vous avez connu à Vclub est toujours le même. C’est vrai que dans la vie on traverse de moments difficiles mais il est toujours le même, Luvumbu que vous avez connu.
LA.com : Est-ce que le choix de rejoindre la Belgique à Union Saint Gilloise était trop risqué ?
Héritier : C’était bien pour moi. Quand j’ai choisi de rejoindre Saint Gilloise c’était pour aller finir ma rééducation comme je sortais d’une blessure. Quand j’ai eu cette offre, c’était bon pour moi et j’ai joué là tous les matchs du championnat après avoir signé pour un an et ça s’est bien passé.
LA.com : Le coach Ibenge, c’est lui qui vous a révélé à la face du monde. Un mot pour lui ?
Héritier : C’est quelqu’un qui a ajouté un plus sur ma carrière avec la confiance qu’il m’a donné à Vclub. Il est très intelligent. Que Dieu le protège longuement et lui accorde de la force dans sa carrière afin qu’il puisse entraîner de grands clubs. Merci à lui pour tout ce qu’il a fait pour moi.
LA.com : Dans une des interviews, le coach Ibenge estime vous avoir dit de jouer encore avec Vclub avant de partir en Belgique. Est-ce que vous regrettez le fait de n’avoir pas pris en considérations ses conseils à l’époque ?
Héritier : Absolument on avait parlé mais je n’avais pas de choix à faire sur ce car il fallait que j’aille poursuivre ma rééducation. Cela avait été toujours bien pour moi d’être parti à Saint Gilloise. C’est bien Vclub qui m’avait prêté après avoir contacté le Général Amisi qui m’a autorisé.
LA.com : Est-ce qu’on peut dire que votre blessure au CHAN 2016 a impacté sur votre carrière ?
Héritier : C’était une blessure qui m’a marqué dans toute ma vie. C’est une chose que je ne pourrais jamais oublier. J’ai prié Dieu et il m’a redonné la force de retrouver le terrain. Je le rend Gloire parce que ce n’était pas facile pour moi. J’ai beaucoup souffert et cela a handicapé beaucoup de mes projets Mais j’avais un grand sentiment de joie lorsque mes coéquipiers ont gagné le trophée en mon absence parce que c’était ça notre objectif.
LA.com : Parlons de cette blessure. Beaucoup disent que c’était mystérieuse. Qu’est-ce qui s’est passé réellement ?
Héritier : Non. C’était une blessure normale même si beaucoup n’ont pas compris comment je l’ai eu. Le match était déjà au bout, j’ai dribblé le premier, le deuxième et le troisième adversaire et au moment de suivre le ballon pour le contrer j’ai pris la détente en haut et j’ai mal chuté en revenant et du coup le pied a gonflé. Ce n’est pas une blessure issue d’un mauvais sort ou sinon je ne jouerait plus.
LA.com : Lors de cette compétition, vous étiez le meilleur joueur de la sélection, est-ce que ça vous a fait plus fait mal de gagner la coupe en béquilles?
Héritier : J’ai eu très mal lorsque je me suis blessé. J’avais besoin d’aller au bout de la compétition et être meilleur joueur. Mais à ce moment là, c’était déjà volonté de Dieu et comme les gars ont gagné la coupe ça m’a fait énormément plaisir.
LA.com : 5 ans après la RDC retrouve cette competition du Chan. Qu’est-ce qui faisait votre force à l’époque. Celle qui vous a fait gagner ?
Héritier : On était premièrement uni et on avait une seule ambition entre nous joueurs et les entraîneurs. C’est ce qui a fait à ce qu’on ramène la coupe au pays.
LA.com : Un mot pour vos compatriotes qui jouent le Chan ?
Héritier : Je les encourage fortement. Je leur demanderai toujours d’être uni, de savoir l’objectif pour lequel ils sont au Cameroun, que Dieu les soutienne afin qu’ils nous ramènent la coupe. Ça nous fera énormément du bien. Bonne chance à tout le monde !
LA.com : Qu’est qu’on peut vous souhaiter ?
Héritier : Ce que je demande est qu’on me souhaite beaucoup de bonnes chances et prie pour moi pour que de mon côté, le travail aille de l’avant.
La Rédaction