Rappelez-vous de quand Obeid Mayamba pleurait encore, suppliant Raoul Shungu de lui réserver ne serait-ce qu’un bon traitement! Et bien, les Moscovites s’en sont bien rappelés à la 52e minute, quand une frappe du gauche de leur ancien attaquant est allé mourir dans le petit filet gauche de Sofiane Ouedraogo.
Histoire : Racontez…
Il était une fois, Obeid Mayamba, celui qui a douché Vita Club le dimanche dernier, était parti en sélection, alors qu’il officiait encore sous les couleurs du club vert et noir de la capitale. Sans doute vomi par le staff technique de l’équipe, à son retour, l’avant-centre se voit ignoré lors du premier match de ligue des champions, sans explication. « Ils ont voyagé pour affronter l’équipe Botswanaise (Gaborone United), je n’étais pas du groupe », pestait-il à ces temps. « Au match retour non plus. »
Ensuite, tel un professionnel, « J’ai demandé au coach qu’est-ce qu’il en était de ma situation, il m’a ensuite rassuré que comme la présidente allait revenir le 20, tout allait se régler. J’ai continué à m’entraîner avec l’équipe tout de même. »
Touvant que c’en était de trop, « Après avoir fait une petite introspection, je m’étais rendu compte que c’était un manque de considération parce que si le coach avait sincèrement besoin de moi, il allait au moins régulariser mon cas bien avant. Comme j’ai vu qu’aucun dirigeant ne se souciait de moi, j’ai alors décidé de signer à Maniema Union. »
Un challenge reussi chez les Kambelembele de Kindu où, malgré l’arrêt précoce du championnat national de premier division, Obeid Mayamba termine dans le cercle des meilleurs buteurs, inscrivant notamment, 3 buts et délivrant une passe décisive sur ses 2 premiers matchs. Paradoxalement, au même moment, Raoul Shungu justifiait inlassablement la pauvreté offensive de Vclub par « un manque de buteur » Incongruité!
Leçon morale de l’histoire
Ne négligez personne ! Peu importe les considérations que vous avez sur lui. Le même joueur, qualifié de « mbwa » par les Vclubiens, boudé, humilié et même saboté par les dirigeants, est aujourd’hui entrain de cauchemarder tout un peuple.
Retenez bien : Obeid n’avait juste besoin que de la consideration, du respect. Il en a eu à Maniema où il a laissé des fortes empruntes, et il en a aujourd’hui au Primeiro.
Gaéthan KOMBI