Comme Chris Mavinga ou Parfait Mandanda, le Léopard Distel Zola, élevé et formé par le football français a décidé de traverser l’Atlantique pour découvrir une nouvelle aventure aux USA, précisément à Texas, dans l’équipe de l’El Paso Locomotive FC. Se confiant à Foot Mercato, Distel a tout expliqué sur son départ, son arrivée ainsi que son installation en Amérique, avant le coup d’envoi de la saison d’USL Championship (D2 américaine) où est intégré son club pour cette saison.
Quitter la France pour les Etats-Unis, avec femme et enfants, n’est pas chose facile. C’est grâce aux conseils de vieilles connaissances que le joueur s’est préparé à faire le grand saut : « Je me suis renseigné sur la ville, sur les États-Unis, via des amis qui évoluent aux USA. Djimi Traoré, qui est coach adjoint aux Seattle Sounders, en MLS, était mon coéquipier à Monaco. Il y a aussi Larrys Mabiala qui joue à Portland, ou Chris Mavinga, qui est à Toronto. À travers eux, j’ai pu en savoir plus sur le pays et le football là-bas. L’USL est beaucoup regardée et si tu performes, tu as des chances d’aller dans un nouveau club et pourquoi pas en MLS. »
Même si le football n’était pas une priorité pendant les 15 dernières années, Distel reconnaît que le niveau du foot en USA ne cesse de grimper, comme nous l’avions ensemble vécu lors des deux récents Mondials, et surtout en guise de la préparation du Mondial 2026 qu’ils co-organiseront avec le Mexique et le Canada.
« Maintenant, pour jouer en MLS, c’est devenu très compliqué. Et même l’USL, cela devient compliqué. Avec l’organisation de la Coupe du Monde aux États-Unis, il y a un vrai engouement et les ligues doivent élever au maximum le niveau. J’ai vraiment été surpris par les installations, qui n’ont rien à envier à celles de clubs de Ligue 1. « , rassure-t-il.
Au Texas, Distel Zola a signé un contrat longue durée en octobre, mais a dû patienter pour rejoindre son nouveau club : « J’ai beaucoup bossé en amont. La mentalité américaine exige que le joueur de football soit un athlète, pas un simple joueur. Et il faut être prêt à tous les niveaux. Ici, les exercices sont détaillés, on n’est pas seulement là à soulever du poids. Les Américains sont portés sur le » full body « . Ils sont beaucoup dans les statistiques. On regarde tout, tes courses, tes passes vers l’avant, tes retours défensifs, l’intensité, ils ne sont que dans les stats. C’est la grande différence avec la France. Moi, ça me plait. Tu veux toujours tirer le meilleur de toi. Ici, tout est en grand. On te montre dès le départ qu’il faut t’élever, que le but est de devenir grand. J’ai 31 ans mais je me sens comme neuf. Le coach m’utilise un peu plutôt, il croit en mes qualités et cela me donne la confiance. Je me sens vraiment heui« , à conclu l’auteur de 2 buts et une passe décisive en six matches de préparation avec El Paso.
BISIMWA MIRINDI Jean-Claude.